Reconstruction mammaire après cancer ou mastectomie

Reconstruction mammaire après cancer ou mastectomie
Posted in : Chirurgie esthétique en Tunisie, Chirurgie esthetique mammaire on by : Rédaction

La reconstruction mammaire après cancer consiste en une opération de chirurgie esthétique qui tend à reconstituer un ou les deux seins après le traitement d’un cancer. Deux situations peuvent se présenter. Soit la patiente a subi une amputation partielle du sein, on parle alors d’une tumorectomie, soit l’amputation a été totale et il s’agira d’une mammectomie ou d’une mastectomie. La reconstruction mammaire après cancer est une intervention de chirurgie esthétique qui peut se réaliser dans le même temps opératoire que la tumorectomie ou la mammectomie, il s’agira d’une reconstruction mammaire immédiate, ou environ une année après, pour des raisons de traitements annexes, il s’agira là d’une reconstruction mammaire secondaire. Dans tous les cas, une reconstruction mammaire après cancer doit faire l’objet d’une concertation entre la patiente, le chirurgien, le gynécologue et le cancérologue.

mastectomie

Déroulement d’une reconstruction mammaire après cancer

Cette opération de chirurgie esthétique a trois orientations. Il s’agit de recomposer le volume et le galbe du sein amputé, d’établir la symétrie entre les deux seins et, enfin, de reconstituer l’aréole. En ce qui concerne la reconstruction de la forme du sein, il existe trois méthodes différentes. La première consiste en une reconstruction à l’aide d’une prothèse mammaire. La pose de cette prothèse peut être définitive ou temporaire. Dans le cas d’une prothèse définitive, le praticien effectuera une incision à l’endroit de la cicatrice de la mammectomie et placera l’implant derrière le muscle grand pectoral. Cela nécessite que les tissus cutanés soient suffisamment élastiques et épais. Préalablement, la patiente et le chirurgien plasticien auront convenu de la taille de l’implant, ajusté au sein opposé et du type de l’implant, à base de sérum physiologique ou de gel de silicone.

Le praticien peut faire usage d’une prothèse temporaire dans le cas où l’étendue des tissus cutanés n’est pas suffisante pour accueillir un implant du volume requis. Il placera donc une prothèse d’expansion dont on augmente le volume, une ou deux fois par semaine, en la remplissant de sérum physiologique par une valve sous-cutanée. Au fur et à mesure, la peau s’étire et, après plusieurs semaines, la pose d’un implant définitif est réalisable. La seconde méthode de reconstruction mammaire est employée quand la pose d’une prothèse s’avère impossible de par l’insuffisance ou la fragilité de la peau. On utilise alors des tissus cutanés d’une autre zone du corps. Dans ce dessein, on peut utiliser le muscle du dos seul ou avec sa peau et l’on parlera de reconstruction par lambeau de grand dorsal. Il s’agit de placer le muscle grand dorsal et, éventuellement, sa peau à l’emplacement du sein amputé en passant par la cicatrice de la mammectomie. Cependant, l’association d’une prothèse sera sans doute nécessaire. La dernière méthode de reconstruction mammaire suit le même procédé mais avec le muscle et la peau de l’abdomen, on parlera alors de reconstruction par lambeau de grand droit. Ce muscle situé sous le nombril est déplacé et introduit par la cicatrice de la mammectomie à l’endroit du sein amputé. Dans ce cas, la prothèse mammaire sera inutile. À noter, qu’il faudra prévoir une consolidation de la paroi abdominale.

Pour ce qui est de la symétrisation du sein opposé, il s’agira de remédier à une ptôse éventuelle et d’équilibrer le volume des deux seins. Il existe différentes situations. Soit le sein opposé est trop volumineux et le praticien réalisera une plastie de réduction mammaire, soit le sein opposé est de petite taille et le praticien procèdera à une plastie d’augmentation mammaire ou, enfin, le sein opposé présente une ptose et le praticien pratiquera une mastopexie. Si le volume et le galbe du sein opposé sont satisfaisants, une légère asymétrie ne sera pas traitée pour ne pas rajouter au nombre de cicatrices. La dernière partie à traiter concerne l’aréole. La reconstruction de l’aréole et du mamelon est une opération de chirurgie esthétique qui intervient en dernier lieu, environ trois mois après. Il s’agit d’une greffe de peau prélevée dans le pli de l’aine, zone où la pigmentation de la peau correspond le plus à celle de l’aréole. Pour la reconstitution du mamelon, le chirurgien effectuera une plastie locale.

Pour conclure, il faut savoir que la reconstruction mammaire après cancer est une intervention de chirurgie esthétique et plastique qui peut durer d’une à trois heures. L’hospitalisation est d’une durée d’une à quatre journées et elle se réalise sous anesthésie générale. Le résultat d’une reconstruction mammaire après cancer ne peut être jugé avant trois mois que ce soit au niveau du volume et de la souplesse du sein reconstruit, de la symétrie ou de la reconstitution de l’aréole et du mamelon. De plus, pendant cette période, les cicatrices auront commencé à s’estomper.